Eh bien, il aura fallu quelques semaines de plus pour qu’il arrive (La faute à Moris le coq et à son succès de librairie en décembre), mais le voici, plus beau que jamais, j’ai nommé « Tu seras un Landés mon fils », de Jean Desloups.
Si de nos jours, il reste encore quelques souvenirs résiduels de superstitions qui parlent à tous, (ne pas passer sous une échelle, le miroir cassé, le vendredi 13…) au siècle dernier, les journées étaient ponctuées de gestes, d’incantations, de cérémoniales destinés à combattre les esprits.
C’est l’histoire de ces paysans, bergers landés que nous raconte Jean Desloups dans ce magnifi-magique roman. Avec une plume d’une finesse infinie, il permet au lecteur que nous sommes d’explorer ces territoires aujourd’hui envahis par les pins, de sentir l’âme de ces terres du milieu, de comprendre les racines de ceux qui aujourd’hui encore se revendiquent comme les héritiers de ce monde paysan à jamais révolu.
Bergers landais perchés sur des échasses au siècle dernier.
Avec ce roman, nul doute Jean Desloups se place dans la droite lignée des travaux de Felix Arnaudin et nous raconte les Landes, ses Landes !